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Comment le “Mobility as a Service” peut-il réduire la place de la voiture en ville ?

Mode de transport préféré et encore plus en cette période de pandémie, de plus en plus de villes rivalisent d’idées pour chasser les véhicules de leurs paysages. Péages urbains à l’entrée de Londres, suppression de 65 000 places de stationnement à Bruxelles, mise en place de zones à faible émission dans plus de 20 grandes collectivités françaises,… Certains y sont parvenus comme Pontevedra, cette ville espagnole de 83 000 habitants, dont nous avions consacré un article. Passant de 70 000 à 8000 le nombre de véhicules ces trente dernières années, aujourd’hui la ville comptabilise près de 70% de déplacements à pied. Un modèle de ville sans voiture, mais malheureusement illusoire pour de nombreuses communes. Du fait que certains automobilistes sont contraints de conduire, le MaaS peut aujourd’hui combler partiellement ce besoin de mobilité. Mais comment ? La réponse ci-dessous, dans notre étude de cas mettant le MaaS en application dans le quotidien.

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Des zones rurales ou en périphérie, pas toujours accessibles en transports publics

Bus, métro, tramway, funiculaire, RER, téléphérique, navette fluviale,etc. Aujourd’hui, les réseaux de transports publics s’efforcent de proposer différentes solutions. Toutefois, cela n’est pas toujours envisageable, le plus souvent pour des raisons budgétaires. En effet, en 2016, l‘Institute for Transportation and Development Policy (ITDP) a publié un rapport évaluant la part d’habitants vivant à moins d’un kilomètre d’un arrêt de transport public (People Near Transit – PNT). Résultat : la majorité des 26 grandes villes choisies étaient bien desservies. Mais du moment que l’on incluait la périphérie ou la métropole, de grandes différences étaient observées.

En effet, en moyenne le PNT s’élevait à 68,5%, pour dégringoler par la suite à 37,3% sur la métropole. Un écart démontrant du défi que doivent surmonter les villes. Émettant cinq fois moins de CO2 que la voiture, les transports en commun sont aujourd’hui incontournables pour mener avec succès une stratégie de mobilité durable. Mais que faire quand il n’est pas toujours envisageable pour les autorités organisatrices de la mobilité (AOM) d’étendre leur réseau ?

L’intermodalité, une des solutions pour modérer l’usage de la voiture au quotidien

Consistant à combiner plusieurs modes de transport sur un même trajet, l’intermodalité peut limiter l’utilisation massive de la voiture. Sans pour autant totalement l’exclure, l’intermodalité va chercher à réduire les kilomètres effectués en voiture. Comment ? Via les parkings relais, l’offre ferroviaire, les stations de vélos en libre-service, le covoiturage, etc… Ainsi, le but est d’amener l’usager à tirer avantage de la complémentarité de ces différents services de mobilité. “Porte-à -porte”, ce dernier pourra par exemple se rendre au travail, en déposant sa voiture au parking relais, pour emprunter un bus, puis terminer à pied ou même à vélo les derniers kilomètres.

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Toutefois, important de souligner que du point de vue de l’usager, l’intermodalité peut être vue comme une contrainte. Bien souvent, la coordination entre les différents acteurs (opérateurs de transports publics, sociétés de parkings, transports privés, collectivités locales,…) n’est pas toujours optimale. Certains imprévus peuvent impacter un itinéraire. Plus de place dans le parking, retard du train suite un incident technique, perte de temps au moment de louer un vélo (si encore il en reste !),… Ces aléas poussent ainsi certains usagers à utiliser seulement leur voiture. Une problématique, aujourd’hui résolue grâce au MaaS !

Le MaaS, l’outil indispensable pour simplifier et articuler l’expérience de mobilité

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Pour coordonner au mieux cette offre intermodale, il est crucial d’assurer en amont l’information et la billettique. Deux éléments indispensables pour qualifier le MaaS. Acronyme de ” Mobility as a Service “, ce concept se concentre énormément sur l’expérience utilisateur. Le but ? Repenser et simplifier l’accès à la mobilité. Comment ? En proposant sur une seule même plateforme différents modes de transport. L’utilisateur aura ainsi la possibilité de planifier et réserver directement tous ces transports. Et ceci peut aller encore plus loin comme avec Whim, l’application MaaS pionnière d’Helsinki. Cette dernière à mis en place à un abonnement donnant droit à un accès illimité à différents modes de transport. Un forfait offrant une meilleure articulation et compétitivité de l’offre.

Dans notre cas de l’automobiliste résidant dans une zone mal desservie, via la plateforme MaaS ce dernier aura accès à toutes les informations relatives aux offres de mobilité proche de son domicile, les horaires, la disponibilité, les incidents, les prix, etc. Des données en temps réel contribuant à la composition de son itinéraire intermodal, le plus optimal possible. Pour ensuite passer au paiement et à la réservation. Via une billettique inter-opérateur et une tarification centralisée, la continuité est assurée. Et l’expérience peut être encore améliorée, via l’intégration de système de dématérialisation de tickets. Au-delà d’une simple plateforme de planification d’itinéraires, la solution MaaS fournit une expérience de mobilité de bout en bout.

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