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Hivemapper annoncé comme le Google Maps du Web 3.0

Le Web 3.0 reste encore un concept flou pour beaucoup, mais pour d’autres il représente l’avenir et est synonyme d’opportunité. La start-up de cartographie Hivemapper l’a bien compris. En effet, elle a pour ambition de devenir un Google Maps décentralisé. Et il faut dire qu’elle démarre sur les chapeaux de roues ! En effet, début avril, elle a tout juste finalisé un premier cycle de financement pour soutenir son lancement. Dirigé par Multicoin, cette levée de fonds a atteint 18 millions de dollars. De grandes sociétés de capital risque ont également investi. Parmi elles, on peut citer : Craft Ventures, Solana Capital, Shine Capital et Spencer Rascoff’s 75 ou encore Sunny Ventures… Zoom sur cette start-up californienne qui, selon son cofondateur et PDG Ariel Seidman (ancien directeur de la gestion de produits chez Yahoo) a le potentiel de devenir le Google Maps du Web 3.0.

Le point de départ d’Hivemapper

Aujourd’hui, de plus en plus, les entreprises et les gouvernements s’appuient sur des données cartographiques très précises pour prendre des décisions. Très utilisées par les compagnies d’assurance, les sociétés de logistique, les applications de livraison, les organisations gouvernementales, elles sont essentielles à l’infrastructure technologique mondiale. Ainsi, chaque jour, des milliards de personnes dans le monde utilisent et dépendent de ces cartes. Elles représenteraient aujourd’hui un marché d’environ 300 milliards de dollars. Cependant, leur coût est extrêmement élevé et représente un certain frein.

C’est de ce problème-là que Hivemapper est né. Cette entreprise, fondée à San Francisco, a pour vision de démocratiser et de décentraliser la production de cartes afin de les rendre plus accessible. Son objectif : “Créer une carte mondiale opérationnelle et construite par nous tous”. En effet, quiconque peut travailler sur cette carte collaborative, à la Open Street Map. Ainsi, Hivemapper souhaite devenir un Google Maps plus abordable financièrement et régulièrement mis à jour. Mais comment peut-il rivaliser face à ce géant ?

Comment se démarquer face aux géants du Web ?

On le sait, cartographier la surface du globe est une ambition qui coûte des milliards de dollars et la tenir à jour encore plus ! Seuls des géants comme Apple, Google, Alibaba peuvent prétendre jouer sur ce terrain-là. Tout du moins, ce raisonnement n’est valable que si l’on pense d’un point de vue centralisé. Or, Hivemapper est un service de cartographie décentralisé. Le réseau est construit sur la technologie de la blockchain Solana. Accompagné et conseillé par une équipe d’experts comme Anatoly Lakovenko PDG de Solana, Jaron Waldman, ancien dirigeant d’Apple Maps, Raj Gokal Co-fondateur de Solana et bien d’autres…Hivemapper a trouvé LA solution: Une carte open-source et collaborative.

En effet, à l’aide d’une caméra embarquée dans son véhicule (dashcam), n’importe qui pourra enregistrer les données de navigations et ainsi contribuer au projet. Les utilisateurs seront récompensés par des crypto HONEY pour leurs contributions automatiques à la carte globale. Avec cette vision, la startup californienne, construite autour d’un réseau distribué de contributeurs, réduit considérablement ses coûts de production et peut ainsi proposer une carte mise à jour très régulièrement. En effet, contrairement aux géants du Web, elle n’aura pas à supporter les frais généraux liés aux véhicules de cartographie équipés de caméras et à la rémunération d’employés pour les conduire. De plus, le réseau pourra mettre en place des primes sur les zones qui ont besoin d’images actualisées, offrant en contrepartie des récompenses plus importantes aux conducteurs actifs.

« Hivemapper est une carte mondiale, décentralisée, détenue et exploitée par les gens. À l’aide d’une simple caméra de tableau de bord, n’importe qui peut contribuer des données cartographiques à Hivemapper, ce qui permet d’ajouter les régions géographiques sous-représentées sur la carte et de les tenir à jour »

Ariel Seidman, co-fondateur et PDG de Hivemapper

La dashcam, un outil indispensable

Évidemment, ces dashcams sont basées sur des spécifications précises qui garantissent :

  • L’authentification de l’emplacement : plusieurs couches de sécurité pour garantir que la dashcam géolocalise authentiquement sa position
  • Les transferts de données automatiques : les données collectées de la dashcam vont directement vers le réseau Hivemapper via l’intégration avec l’application Hivemapper Contributor.
  • La collecte de données dynamique : détermine dynamiquement les données requises pour la carte et ignore le reste.

Ces capacités en font la dashcam idéale pour la cartographie sur un réseau décentralisé. De plus, les éditeurs de cartes peuvent également gagner des jetons HONEY, en traitant les données et effectuant une assurance qualité. Mais aussi en annotant les images avec des balises lors de l’identification de points d’intérêts comme des panneaux, restaurants, magasins… Le processus s’appuie sur un réseau de contributeurs et de consommateurs de cartes étroitement connectés.

Quel avenir pour Hivemapper ?

Actuellement, Hivemapper dispose de contributeurs qui construisent des cartes dans neuf zones métropolitaines. Hivemapper utilisera ses fonds tout juste acquis pour construire du matériel pour les dashcams et recruter davantage de contributeurs principaux. Les dashcams sont d’ores et déjà disponible à la précommande. Elles seront expédiées dans 33 villes à l’été prochain, puis dans le monde entier à la fin de l’année. La possibilité de rentabiliser son trajet en voiture pourrait motiver des personnes à rejoindre la communauté. Enfin, bien que le défi à relever reste énorme, l’idée présentée par Hivemapper n’en est pas moins prometteuse.