M2050

Transpolis-voitures-mobility
3 min

Transpolis, la ville 2.0 visionnaire sur les nouvelles mobilités

À 50 kilomètres de Lyon se trouve Transpolis, une « ville fantôme » de 80 hectares. Ultra équipée, elle vient d’être mise à disposition des inventeurs des transports de demain. Le but : Développer des innovations en matière de nouvelles mobilités. Ce mardi, les collaborateurs privés et publics qui lui ont permis de voir le jour ont officiellement inauguré Transpolis sur l’ancienne base militaire de Saint-Maurice-de-Rémens. Dans cet article, Lyko vous en dit plus sur ce projet révolutionnaire

Une ville perdue dans la plaine de l’Ain

Le conseil départemental de l’Ain a racheté l’ancien site militaire de stockage de munitions pour le mettre à disposition de Transpolis pendant cinquante ans. Une première tranche de travaux est achevée à l’été 2018. Le site comprend une portion d’autoroute à six voies de 1,7 km de long. Un réseau de petites routes sinueuses façon voies départementales. Et surtout une ville factice de 30 hectares et ses 12 kilomètres de “rues” comprenant des feux rouges, abri bus et ronds point. C’est dans ce « no man’s land » que constructeurs de véhicules autonomes, entreprises de voirie, spécialistes du dialogue entre machines et exploitants de bus testent leurs innovations en matière de nouvelles mobilités, en particulier sous l’angle de la sécurité.

« Personne ne fait ça en Europe »

Ce sont les mots qu’a employés Stéphane Barbier, directeur du développement de la société exploitante. Ce projet se veut novateur et générateur d’une plus-value. Ainsi Le site est connecté avec 300 km de fibre optique et dispose du réseau 5G. Notamment avec lequel Bouygues Telecom et Ericsson testent des applications destinées au dialogue entre véhicules autonomes et équipements de sécurité intelligents.

Le site n’est pas destiné aux simples tests de véhicule comme l’a précisé Stéphane Barbier : « Des sites de tests pour véhicules, il y en a plein, depuis des années. Mais, nous on ne loue pas des pistes pour avaler du bitume ».   « Tout le site est instrumenté… Nous apportons de la valeur ajoutée ».

Le directeur du développement de la société exploitante ajoute : « Tout y est flexible et modulable : comme dans un studio de cinéma, on écrit le scénario et on équipe le site en fonction ». En effet, Il est possible d’élargir ou réduire la largeur de chaussée, changer le marquage au sol, modifier les carrefours… Des modulations de parcours et de conditions météo sont aussi possibles.

Une aubaine pour les acteurs de la mobilité urbaine

L’autocariste Berthelet teste lui cinq navettes autonomes, dont l’une doit être mise en service dans la banlieue lyonnaise. « On ne peut pas tester cela dans la vraie vie », explique Aurélien Berthelet, directeur général de l’entreprise familiale, pour expliquer pourquoi celle-ci était devenue actionnaire de Transpolis.

Et puis, à Transpolis, “on est dans un vrai écosystème, avec d’autres actionnaires très actifs. Cela nous fait grandir plus vite”, ajoute le dirigeant de cette PME de 370 personnes, très en pointe en matière de nouvelles technologies.

Le futur acteur de référence des nouvelles mobilités

Cette nécessité d’une nouvelle approche de la mobilité débouche en 2011 sur la création d’une société destinée à porter le projet Transpolis, à l’initiative de sept partenaires. Ainsi, le pôle de compétitivité lyonnais CARA consacré aux systèmes de mobilité urbaine a investi 18 millions d’euros dans la société. Le concept a progressivement séduit une série d’autres actionnaires pour arriver aujourd’hui à un total de 25 actionnaires et partenaires privés et publics.

La « ville laboratoire », inaugurée ce mardi 02 juillet est déjà rentable en réalisant un chiffre d’affaires de 2,5 millions d’euros le tout en employant seulement une vingtaine de personnes Avant même l’inauguration de son site, elle recueillait un nombre croissant de marques d’intérêt, la confortant dans son ambition de devenir “l’acteur de référence” des nouvelles mobilités.