Nous vous en parlions il y a quelques mois… L’annonce officielle d’Uber de devenir “la première Super-App de voyage en Occident.” De la réservation du restaurant au VTC pour s’y rendre, sans quitter une seule fois l’application… Voici ce dont rêve le leader américain. Mais cela ne s’arrête pas là… En effet, ce dernier souhaite à terme devenir “l’application de voyage incontournable”, sur des courtes comme des longues distances. Une expression reprise par Andrew Brem, directeur général d’Uber UK. Et pour atteindre cet objectif, Uber a décidé de s’allier à l’agence de voyage en ligne allemande, Omio. Zoom sur cette nouvelle offre multimodale permettant “une expérience de voyage porte-à-porte transparente à travers le Royaume-Uni“.
“Toutes vos options de voyages en un seul endroit”
Crée en 2013, Omio ne cesse de faire bouger les lignes dans le secteur du voyage. Notamment grâce à son large inventaire de services de mobilité : Train, autocar, ferry, avion, transfert aéroportuaires,… Une offre multimodale qui compte plus de 1000 fournisseurs de transport dans 37 pays. Parmi eux, nous retrouvons la SNCF, DB, Thalys, Air France, Ryanair, EasyJet, Flixbus, Blablabus, Eurolines,…
Une offre multimodale qui a séduit le géant américain. En effet, dorénavant, les utilisateurs britanniques auront la possibilité de planifier et réserver des trajets en train ou en bus via l’application Uber. En phase de test, il semblerait que si cela s’avère concluant, les autres modes de transport proposés par Omio seront intégrés par la suite à la Super App.
Une grande première pour l’agence de voyage allemande… En effet, comme confie le fondateur et CEO d’Omio, Narem Shaam, à TechCrunch, Uber est le “premier partenaire à la fois à cette échelle, mais aussi le premier à avoir accès à l’intégralité de leur API de ticketing, de sorte qu’en tant que client, ce dernier soit capable de tout faire dans l’application Uber“. Une intégration profonde, sans aucun deep-link, qui ne se fait pas sans contrepartie…
Une commission sur chaque réservation
Un partenariat de ce type n’est pas nouveau pour Omio. En effet, il collabore déjà avec de grands noms tels que le célèbre comparateur de voyages Kayak ou le fabricant Huawei. Mais cette fois-ci, l’entreprise berlinoise adopte un autre business modèle. En effet, pour commencer, elle a perçu de premiers revenus suite aux différentes concessions de licences de technologie.
Mais pas seulement, elle a également imposé au groupe américain la mise en place de commissions pour toute réservation de billets. Et cela dans les deux sens, car bien qu’Omio percevra un pécule, Uber percevra également une partie. Un montant non divulgué, mais expliqué par le fait que le leader de VTC se présente comme un apporteur d’affaire sur le marché britannique. D’après le fondateur d’Omio, cela pourrait valoir pas moins de 5 millions de clients potentiels.
Une stratégie allant dans le sens d’Omio de s’étendre mondialement. En effet, pour rappel, de l’acquisition en octobre 2019 de la société multimodale Rome2Rio, Omio n’a pas cessé de chercher à étendre à la fois sa couverture comme sa cible.
Nous avons passé des années à constituer notre inventaire et à normaliser les ensembles de données pour des millions d’itinéraires de transport terrestre afin de permettre à nos consommateurs de voyager plus facilement en train, en bus, en ferry et en transfert aéroport. Nous sommes désormais en mesure d’exploiter notre inventaire et notre technologie pour faire évoluer et développer notre activité B2B.
Naren Shaam, PDG et fondateur d’Omio
Une expansion se traduisant notamment par sa récente levée de fonds de 80 millions de dollars fin juin 2022. Avec comme ambition de “créer un réseau de transport unifié à l’échelle mondiale sur une plate-forme numérique unique.” Une somme astronomique faisant gonfler le montant total de levée depuis sa création à plus de 400 millions de dollars. Un nouveau virage abordé par Omio, connue à ses débuts comme une plateforme B2C, qui semble monter en puissance sur le B2B. Une affaire à suivre tant du côté de la société allemande qu’Uber, que nous allons continuer de suivre de près pour vous…
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